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Les Géorgiques

Aristide MAILLOL

Les Géorgiques, d'Aristide Maillol, illustrations pour Virgile. 
Commencées en 1939, elles n'ont paru qu'après la mort de l'artiste (1944), en 1950. Mais Louis Thomas, qui donna cette feuille en 1943 à L'institut Calvet, devait avoir avec Maillol ou ses marchands des relations proches, pour s'être procuré une gravure avant la constitution du livre.

C'est un bois gravé, technique que le sculpteur affectionnait depuis ses débuts. On pourrait parler du bois en général, qu'il avait sculpté et exposé dès 1896. Quatre ans auparavant, il avait rencontré Gauguin, auquel convenait tout particulièrement ce médium ; en 1900, il trouvait chez les Nabis des praticiens du bois gravé, Bonnard et Vuillard notamment. 
Ses premiers bois lui sont commandés en 1910 par un amateur éclairé d'origine allemande, le Comte Kessler, pour lequel Maillol va tout d'abord illustrer les Eglogues du même Virgile. Kessler, flanqué du poète Hugo von Hofmannsthal, I’avait emmené en avril 1908 avec eux pour un périple en Grèce. 

John Rewald, qui lui a consacré un ouvrage enthousiaste (1939) témoigne : « Ce voyage au pays de ses ancêtres fut pour lui moins une révélation de beautés inconnues que la confirmation de ses idées et de ses sentiments ». Publiés en 1926, les bois des Eglogues atteignent ce que François Fossier (1993) analyse comme le suprême « degré d'atticisme et de simplicité ». De fait, après les Eglogues Maillol choisit d'illustrer I'Art d'aimer d'Ovide, puis le Daphnis et Chloé de Longus, enfin les Folasteries de Ronsard. 

Que la sculpture de l'artiste soit enracinée dans le hiératisme grec est désormais admis -alors que Maillol eut maille à partir avec les tenants de I'académisme jusqu'à la guerre- et cela alla jusqu'à se procurer du marbre pentélique pour en tirer la Pomone pour la Ville de Paris (1937). 

Antiquité. primitivisme, célébration bucolique, tout cela est dans cette planche des Géorgiques, et dit les vertus des Travaux et des jours. 
La terre, la fécondité, le Jardin d'Eden sont offerts à l'homme, à charge pour lui d'en tirer le pain et le vin- la gravure mêle les allusions aux épis de blé et aux sarments de vigne, et les glaneuses de Maillol rejoignent ici les paysans des frères Limbourg. 

Présentation de l'œuvre

Artiste
Aristide MAILLOL

Caractéristiques

Matières

Gravure sur bois

17.7 cm x 20.8 cm

Données spécifiques

Numéro d'inventaire

22.118

Musée d'accueil
Musée Calvet
Provenance

Don de M. Thomas, 1944 à L'institut Calvet

Bibliographie et expositions

Bibliographie

Un Jour.
Oeuvres sur papier du XXème siècle
De Pierre Provoyeur
Fondation Calvet éd.2002

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