Momie infantile

Si l'apogée de la momification se situe à la fin du Nouvel Empire, cette pratique survit à la conquête grecque et s'étend alors, fait remarquable, à l'ensemble de la société. 

Les techniques, en revanche, évoluent peu. Cette momie qui a fait l'objet d'analyses poussées et d'une étude anthropologique au Musée de l'Homme à Paris, conduite par le Docteur Bou, est celle d'une petite fille d'environ deux ans et demi, décédée peut-être d'un traumatisme crânien, consécutif à une chute. 

La technique de momification - les bras allongés le long du corps et emmaillotés séparément - est typique, souligne Jean-Claude Goyon, des ateliers du début de notre ère. 

Un soin particulier a été apporté au traitement du visage. Des bandes de lin stuqué, parfois peint, parent les biceps, les poignets, le thorax. Ces dernières ont retrouvé tout leur éclat après restauration. 

A l'origine, une large pièce de toile de lin écru, retenue par des liens, dissimulait le corps et le protégeait des agressions extérieures. On connaît peu de momies de sexe féminin provenant de nécropoles indigènes à l'époque romaine d'où l'immense intérêt de ce témoignage.

O.C.